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    Où allons nous cette année en vacances ?

     

    Cette phrase...tous les adultes l'ont prononcée un jour ou l'autre. Cependant, si dans les années antérieures elle avait un sens....aujourd'hui, hélas...elle n'en a plus selon les régions du monde !

    Examinons un planisphère si vous le voulez bien. Prenons l'Afrique :

    Le Maghreb :

    L'Algérie ? : avant, il y avait Ghardaia, les Babors, le Tadrart, Timgad ou plus sécurisant la Casbah d'Alger....comme voir un coucher de soleil sur le Sahara algérien, on a tous eu cette envie de beauté et de silence, une aspiration à la Lawrence d'Arabie...Aujourd'hui, pas question en raison des groupuscules terroristes affiliés au Daech ou Al kaida qui n'hésitent pas à vous enlever n'importe où, vous assassiner de la façon la plus barbare qui soit et disparaître dans le labyrinthe montagneux de la Kabylie sans être inquiétés,

    La Tunisie...Avant : la Médina, Carthage, l’île de Djerba, une destination de rêve, Aujourd'hui, le pays est déstabilisé et subit les mêmes inconvénients que l'Algérie....

    Le Maroc ? En voilà une bonne idée..tout le charme exotique de Marrakech, Constantine , Rabat, Fès où l'arrière pays, Paradise Valley, Haït-ben-haddou, les gorges du Dadès, du Dodgha ou les dunes de Merzouga ....pour l'instant pas de souci...mais jusqu'à quand ? On est trop près de l'Algérie et ses problèmes de sécurité irrésolus, l'Aqmi n'est pas si loin et se déplace vite....du nord au sud, d'est en ouest.

    La Libye... Tolemaide, Sabratha...sites archéologiques....pas question pour les mêmes raisons précédemment édictées.

    L’Égypte ? Jusqu'en 1990, on pouvait circuler un peu partout, voir tous les magnifiques sites archéologiques de la dynastie pharaonique. Depuis, se rendre sur ces sites nécessite une dose d'inconscience, de nombreux groupes islamistes du Mont Sinaï parcourant la région jusqu'à la vallée du Nil.

     

    Examinons maintenant l'Afrique occidentale et centrale. Peu de pays sont épargnés soit en raison des épidémies du sida ou de l'ebola soit lors des luttes intestines au sein des tribus...faisant des milliers de morts.

    Avant, il y avait le Kenya et son Kilimandjaro...aujourd'hui trop de lutte de pouvoir où il suffit d'une étincelle pour faire renaître le KPU, affûter leurs machettes et déstabiliser le pays....

    Que reste-t-il de l'Afrique ? Celle du Sud, grâce à Mandela qui a réunifié les deux communautés blanche et noire bien que l'Apartheid ne soit pas totalement éradiquée ou Madagascar, notre ancienne colonie, stable, accueillante avec sa nature riche et diversifiée.

    Passons au Moyen-Orient. La zone est en ébullition entre Israël et la bande de Gaza assis en permanence sur un baril de poudre ce qui enflamme de concert tout le Moyen-orient...Liban, Jordanie, l'Afghanistan et ses Talibans...l'Irak, un pays faible qui se restructure avec difficulté envahi par le Daech et ses milliers de combattants avec un pied sur la Syrie et ses rebelles au régime...l'Iran...pas très loin qui surveille la montée des flammes pour intervenir....alors où aller ? Nulle part !

     

    Remontons maintenant vers l'Asie. Nous traversons l'Océan Indien et ses îles romantiques, l'ancienne Île Bourbon, les Seychelles, que voyons nous ? L’Asie compte en moyenne 690 millions de musulmans répartis principalement en Inde, au Pakistan, Bangladesh, l'Indonésie et le sud des Philippines. Non, je ne tiens pas à faire d'amalgame en disant que tous les musulmans sont des terroristes, loin de là. Le vrai islam prône la paix mais combien observent le Coran ? La Charia, ces préceptes synonymes de souffrance...Que reste-t-il ?

    Le Sud-Est Asiatique... le Vietnam, Laos, Cambodge et aujourd'hui peut-être lorsque des élections démocratiques auront lieu...la Birmanie. On peut citer aussi le Japon, Taïwan, la Corée du sud et sa fragile frontière avec la Corée du Nord et son armée belliqueuse d'un million d'hommes....plus la Chine, un pays qui s'ouvre au capitalisme mais qui pourrait s'améliorer si les Droits de l'Homme étaient plus respectés..., s'ils libéraient le Tibet et le rendait à son Père spirituel, le Dalai Lama. La Chine est une grande puissance fière de son histoire..un peu de clémence de sa part tairait les a-priori que l'on a sur Elle. Quoiqu'il en soit, c'est un pays à visiter et sécurisé..peut-être un peu trop !

    Quant au reste du monde.... l'Amérique du sud, par exemple : 80 % du Mexique sous l'influence de cinq cartels et ses barons de la drogue...violence, assassinats...plus de morts qu'en Afghanistan . Le Brésil....et ses cartels... kidnappings, assassinats...Pérou, Bolivie, Colombie. Reste la moitié sud du continent...

    Alors, il nous reste la bonne vieille Europe mais comment y séjourner si, même dans ses frontières, les Islamistes recrutent et fomentent des attentats...les rues sont-elles sûres ? Peut-on s'y promener après Minuit ? J'en doute aujourd'hui....

    Je vais vous dire....lorsqu'il y avait la guerre froide, j'ai circulé derrière le rideau de fer mais jamais je ne me suis senti aussi peu en sécurité que maintenant. C'est vrai que lorsqu'on t'arrêtait après une nuit bien arrosée, tu passais une nuit au poste si tes papiers étaient en règle mais jamais, ils n'ont eu l'idée......de me couper la tête !

     

     

     


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  • L'oubli, c'est la transparence physique et l'effacement progressif et spirituel d'un être humain qui conduit inexorablement vers la mort identitaire. Alzheimer...j'y ai souvent pensé étant plus jeune.....et si cela m'arrivait ?...me suis je dit, pourquoi n'écrirais-je pas, lors de ma retraite, ce qu'a été ma vie.... ?

     

    Et puis...je raconterais quoi ?...mon enfance ?...inexistante, à courir d’hôpital en hôpital ?...ma période ado...pas folichonne, faite de claustration qui influa sur mon imagination ? ou le reste de ma vie, plus riche en événements afin de rattraper le temps perdu ?....Non !

    L'imagination est le précepte nécessaire pour faire un bon livre et se résumer à écrire sa vie en exutoire parce qu'elle intéresse ceux qui la lisent est simplement du voyeurisme intime. On est si attaché à divulguer nos peurs, nos joies intimes qu'on oublie la quintessence de notre imaginaire, le reléguant au second plan. C'est une erreur. Je vis ma vie, elle m'envahit mais je m'en débarrasse en la donnant aux autres. C'est un procédé malsain. Chacun à la sienne. Les gens sensés n'ont pas besoin d'une vie supplémentaire à assumer. Hugo n'a jamais parlé de sa vie, raconté ses joies, ses peines. Il avait cette façon de les faire ressentir à travers ses écrits. Vous me direz qu'à connaître la vie des autres, on apprend beaucoup de la sienne en évitant les mêmes erreurs à ne pas commettre. Ce perfectionnement s'il en est, j'appellerai plutôt cela du plagiat intimiste. Cette façon d'imposer des événements passés comme s'ils faisaient partie de l'histoire du monde....quelle aberration. Laissons cela aux historiens, ils sont capables de mettre en scène l'histoire puisque chaque acte décrit dans leur livre semble se répéter et leur appartenir, fussent-ils possesseurs d'un pouvoir ubiquitaire pour retracer à chaque instant la vérité qui semble être la leur.....pas celle forcement de l'histoire telle qu'elle s'est passée. 

    Que je sache, cette dernière est faite par des hommes tournés vers le passé, en hommage avec ceux qui l'ont fait. Si notre avenir est fait de celui-ci, le présent étant fugace, abordons le avec un maximum de clairvoyance, débarrassé de ces chaînes ancestrales qui nous empêche d'avancer avec sérénité.

    La majorité de ceux qui se réfugient dans le passé, et j'en fait hélas partie, ont un goût amer dans leur bouche, un goût salé d'un si j'avais su ou d'un si j'avais pu nappé de regrets intenses et éphémères. Leur conservation est une destruction mentale de notre faculté d'adaptation temporelle et dont de nous-mêmes. Ne sommes nous pas déjà frappé d'Alzheimer où le seul refuge existant reste nos souvenirs à la merci de cette mort identitaire ? Laissons les souvenirs à ceux qui leur permettent de vivre encore, plus longtemps, leur seul refuge face à l'oubli. Personnellement, j'ai tiré les leçons de mes souvenirs. Inutile de les faire resurgir en écrivant un livre car même si leur force à diminué, j'aurai toujours conscience de leur appartenir.


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  • CONTE SUR LA SOLITUDE

    Conte de la SOLITUDE

     

    L'inimitié humaine peut parfois faire des ravages sur un homme blessé par la trahison de ceux qui l'entourent. Insidieusement, elle s'acharne sur cet homme que je vois tous les jours parce qu'il est devenu trop gentil, trop confiant en l'âme humaine. La confiance en lui s'est effritée jusqu'à disparaître à jamais.

     

    On pouvait le voir, dès le matin, assis devant son jardin, portant les habits de la veille, de l'avant-veille, de l'avant-avant-veille, la barbe et les cheveux hirsutes, la poussière des jours sur son visage. Il n'avait plus le cœur à l'ouvrage. Cette petite étincelle qui l'animait autrefois avait disparu.

     

    Son seul ami...un petit bonzaï qu'il taillait minutieusement, amoureusement lorsque le vent ou la pluie le réveillait et auquel il donnait de l'eau lorsque le soleil était trop chaud, prenant conscience de sa propre présence et par là même, de sa propre solitude.

     

    Puis, de nouveau, il restait là, de longues heures, le regard vide comme si plus rien ne l'importait, indifférent aux choses qui l'entouraient, attendant le salut et le parfum âcre du froid hivernal.

    Pourtant, il aurait suffi d'un peu d'espoir pour qu'il renaisse à nouveau, mais l'espoir comme la confiance avait déserté sa vie.

     

    De plus en plus, il s'enfonçait dans une dépression qui le laissait sans force, sans réaction si bien qu'au cours des jours qui suivirent, il demeura ainsi, inerte.

     

    Un beau matin, le petit bonzaï, dans ses mains, se fit plus lourd et tomba. L'homme gentil était mort. En se brisant. les racines de l'arbre s’enfoncèrent dans la terre pour y puiser l'eau qui lui faisait défaut mais d'eau, il ne trouva point. La terre était trop sèche et le sol trop dur.

     

    Alors, le petit arbre, voyant son ami, inerte, l'entoura de ses bras feuillus et puisa le reste de substance dans cet homme gentil qui ne répondait pas. Il se raccrocha à cet ami qui l'avait quitté et grimpa au fil des jours tout le long de son corps. De ses ramures, il ceintura doucement, précautionneusement, cet homme pour ne faire qu'un avec lui.

     

    Un printemps, ayant dormi tout l'hiver, le petit arbre se réveilla. Une rivière coulait à ses pieds. Il se mira dedans. Quelle ne fut pas sa surprise de constater que ses ramures se paraient de magnifiques petites fleurs roses et blanches. Il était dans un immense jardin où, à perte de vue, il pouvait apercevoir une multitude de ses semblables en fleurs.

     

    Il pouvait penser et deviner ce qui l'entourait car les fleurs lui parlaient...

     

    -comment allez-vous petit arbre? Lui demandaient-elles.

     

    -Je vais bien...répondait-il ;

     

    ses amis les grands arbres, du haut de leur cime, se penchaient sur lui …

     

    -Bonjour petit d'homme, bienvenue à ta grande famille...disaient-ils en agitant leurs grandes feuilles.....

     

    Il fut un instant heureux, puis il repensa au vieil homme. ….Oh non ! pas une pensée triste, mais une pensée solidaire, une pensée d'amour....Ah...se dit-il...s'il était là avec nous...il ne serait plus seul....les humains n'ont plus de cœur pour leurs semblables, ils s’entre-tuent, se déchirent pour être le meilleur....mais le meilleur...c'est nous, la nature... les animaux qui nous côtoient, le parfum des fleurs essaimées par nos abeilles...les arbres de la forêt, les champs de blé, le ruisseau qui coule, sa douce musique qui voyage à travers la terre, les montagnes jusqu'à la mer...immense et généreuse. Chacun de nous a besoin de l'autre pour vivre et survivre. L'inimitié n'existe pas entre nous parce que nous nous faisons confiance. A ce moment-là, une petite voix intérieure se fit entendre : Je t'entends...tu sais...petit arbre...c'est moi, le vieil homme...j'ai nourri ta sève de mon sang et redonné la vie ; aujourd'hui, nous sommes liés ensembles et je suis là en toi... je ne suis plus seul et je suis heureux.

                                                             © ChrisDaniels21


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