• L'éte de la peur

     

    ...............................................................................
    …...........................................................

     

    -non !...arrêtes...je trouve que ça ne fait pas sérieux...Houston, nous avons un problème....tu avais déjà mis cette phrase dans une de tes nouvelles précédentes....et puis...qui va croire à ce trou de ver...et les extraterrestres qui vont débarquer sur terre...

     

    -autre chose ?...tu es bien critique à mon égard aujourd'hui ! Alors...ça ne te plaît pas ?

     

    -pas vraiment...racontes plutôt nos aventures...comme avant....et puis, il y a Lili !

     

    -Lili ne te plaît pas.....je le savais...c'est pourtant un joli prénom !

     

    -oui, mais j'espérais que tu te servirais du prénom de notre fille Jade pour cette nouvelle...

     

    -euh...pas vraiment, j'aurai l'impression d'être un inceste...si j'avais dû me rapprocher de cette Lili ! Brrr.... pas vraiment !

     

    -comme tu voudras ! dit-elle en tournant les talons et rejoignant la cuisine.

     

    Bref....cette nouvelle n'avait pas l'air de plaire à Mai...c'est vrai que l'histoire qu'il avait commencé était légèrement tarabiscotée et la trame cousue de fil blanc....du réchauffé si l'on tient compte de la prolixité du sujet. D'autres s'y étaient cassé les dents vu la démesure de la tâche et les hypothèses toutes aussi farfelues qu'irréalisables.

     

    Richard réfléchit et déchira les quelques pages déjà imprimées pour son éditeur et s'attela devant l'écran blanc de son ordinateur.

     

    ...une nouvelle histoire....une nouvelle....mais laquelle ?

    Il y en avait tellement. Il n'avait que l'embarras du choix.

    Après une minute de réflexion....il y avait bien cette affaire pour laquelle il n'avait pas eu, à l'époque, d'explication logique, un peu similaire à la nouvelle qu'il avait remisée à l'instant dans les oubliettes de la littérature pour enfants rêveurs.....

     

    Il prit une bonne inspiration et commença à aligner les mots qui s'emboîtaient dans une magie féconde et aisée. Il sourit. Finalement...c'était plus facile qu'il aurait pensé.......  

     

     
    « LE TROU DE VER »

  • Commentaires

    1
    Vendredi 29 Mai 2015 à 06:41

    On la trouvait plutôt jolie, Lily
    Elle arrivait des Somalies Lily
    Dans un bateau plein d´émigrés
    Qui venaient tous de leur plein gré
    Vider les poubelles à Paris
    Elle croyait qu´on était égaux Lily
    Au pays de Voltaire et d´Hugo Lily
    Mais pour Debussy en revanche
    Il faut deux noires pour une blanche
    Ça fait un sacré distinguo
    Elle aimait tant la liberté Lily
    Elle rêvait de fraternité Lily
    Un hôtelier rue Secrétan
    Lui a précisé en arrivant
    Qu´on ne recevait que des Blancs

    Elle a déchargé des cageots Lily
    Elle s´est tapé les sales boulots Lily
    Elle crie pour vendre des choux-fleurs
    Dans la rue ses frères de couleur
    L´accompagnent au marteau-piqueur
    Et quand on l´appelait Blanche-Neige Lily
    Elle se laissait plus prendre au piège Lily
    Elle trouvait ça très amusant
    Même s´il fallait serrer les dents
    Ils auraient été trop contents
    Elle aima un beau blond frisé Lily
    Qui était tout prêt à l´épouser Lily
    Mais la belle-famille lui dit nous

     


    Ne sommes pas racistes pour deux sous
    Mais on veut pas de ça chez nous

    Elle a essayé l´Amérique Lily
    Ce grand pays démocratique Lily
    Elle aurait pas cru sans le voir
    Que la couleur du désespoir
    Là-bas aussi ce fût le noir
    Mais dans un meeting à Memphis Lily
    Elle a vu Angela Davis Lily
    Qui lui dit viens ma petite sœur
    En s´unissant on a moins peur
    Des loups qui guettent le trappeur
    Et c´est pour conjurer sa peur Lily
    Qu´elle lève aussi un poing rageur Lily
    Au milieu de tous ces gugus
    Qui foutent le feu aux autobus
    Interdits aux gens de couleur

    Mais dans ton combat quotidien Lily
    Tu connaîtras un type bien Lily
    Et l´enfant qui naîtra un jour
    Aura la couleur de l´amour
    Contre laquelle on ne peut rien
    On la trouvait plutôt jolie, Lily
    Elle arrivait des Somalies Lily
    Dans un bateau plein d´émigrés
    Qui venaient tous de leur plein gré
    Vider les poubelles à Paris.

    Amitiés cher Chris-Daniels

    2
    Mardi 2 Juin 2015 à 22:41

    Pas très présente en ce moment.....mais je n'oublie pas les ami(e)s!

    Amitiés Chris.

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :