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La cerise et le coquelicot
A l'attention de mes amis(ies) poètes.
La Cerise et le Coquelicot
Un jour, dans un jardin, un coquelicot,
penché au pied d'un arbre feuillu
croisa de son regard une cerise
se balançant au gré du vent d'été.
A voir son rouge éclatant
qui brillait au soleil,
le coquelicot, jaloux, lui dit :
-Hello jolie drupe !...
que de voir ta beauté, ma corolle s'enflamme
et chaque jour qui passe, à tes pieds réveillé
je vois ces beaux messieurs
sur leur char de métal qui veulent te cueillir.
Tu verrais du pays
si d'aventure tu quittais ton bel arbre....
De ma présence, regardes la détresse
et par cette apparence d'une goutte de sang
posée sur ce tapis fleurissant du Printemps,
personne ne veut de moi...
et même ces messieurs qui te font la courbette
me foulent de leurs pieds et me rasent la tête.
La cerise, à ces mots, arrête de bouger
le regardant de haut, l'apostrophe et lui dit:
-hé !...mais de quoi te plains-tu,
belle crête de coq,
les poètes te chantent,
les peintres te dessinent,
tu remplis tous les champs,
les prés environnants
lorsque arrive l'avril.
et tu voudrais te plaindre
de n'être comme moi ?!...
saches...tes graines de pavot qui te troublent l'esprit
qu'une fois détachée de l'arbre nourricier,
je finis dans l'assiette...et l'on ne me revoit plus
car si mon noyau, mon espoir de renaître,
ne finit pas en terre,
je rejoins, in fine, la fange des humains
aux immondes odeurs....
-tttte......puisque nous en sommes là,
de toutes ces différences,
ne crois-tu pas ainsi inverser tous les rôles,
oublies-tu que naguère, un roi t'a découverte ;
car ta célébrité est dû à tes bienfaits
apportés aux humains,
à ta chair délicieuse et à tes vitamines,
tes fleurs blanches ou roses si agréables à l'oeil ;
distillée, macérée, tu enflammes la gorge
et nombre de gosiers ;
une part de gâteau pour adoucir le tout,
un mendiant pour la route....
et j'en passe...bien encore.
Alors, c'est vrai,
ma plainte est ridicule
et je te félicite
de cette vie coquette
qui te sied à merveille
mais me fait point rêver.
Dame Nature nous a fait ainsi
je n'ai point de désir,
le temps d'une saison,
et flatté par le vent,
je demeure, céans.....
jusqu'au prochain printemps.
Moralité :
Dame Nature nous gratifie de ce qui nous est nécessaire,
chaque chose est créée pour l'équilibre d'un Tout.
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Commentaires
Je suis venue déguster pour le régal de mes yeux et de mon palais cette délicieuse fable de la cerise et du coquelicot bravo cher ami Chris-daniel amitiés
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Très belle fable !! Tu connais bien l'Essonne, je ne savais pas pour le théâtre. Bonne fin de semaine et merci pour la fable. Amitié