• Nuit d'étoiles

    Le lendemain, dès l'aube, Chris monta sur le pont, échangea quelques civilités matinales avec le créole et glissa le long du roof pour regarder l'océan. 

     

    Les heures passèrent....

     

    Le soleil était au zénith et Moon n'était pas encore levée. Chris descendit aux nouvelles. Parfaitement reposée, la jeune femme était lovée sur la couche, impudique, sensuelle... de quoi faire attraper un infarctus au vieux Ti-Albert...

     

    En refermant la porte, Chris sourit en repensant aux événements de la veille. La nuit avait été fortement agitée. Le dîner copieux n'avait pas, comme à l'habitude, facilité le sommeil. Moon avait commencé à parler de tout et de rien, du passé qu'elle quittait, de l'avenir qu'elle désirait. Couché à ses côtés, Chris avait regardé ce nouvel amour qui fleurissait et qui l'emmenait jusqu'au bout de ses rêves d'adolescent.

     

    Il avait posé la main sur son épaule et, délicatement, l'avait glissée le long de son dos. D'une caresse aveugle, il avait trouvé la courbe de ses reins cambrés, arrogants de beauté plastique et suivi instinctivement l'arrondi subtil de ses hanches. Moon avait senti la paume de ses mains habiles, errante et avide, toucher son corps et remonter vers son visage qu'elle avait frôlé amoureusement d'un geste apaisant, plein d'assurance. Ses lèvres avaient effleuré sa joue brûlante, butinant la commissure du fruit mûr, ourlé, comme éclaté pour y poser enfin un baiser tendrement passionné.

     

    Moon était restée tranquille, étendue, comme entraînée dans un rêve qu'elle désirait érotique. Elle avait frémi lorsque sa main s'était infiltrée dans le frou-frou soyeux de son chemisier, errant délicieusement sur sa chair exacerbée. Comme par maladresse, il s'était aventuré à la déshabiller, s'attardant aux endroits les plus sensibles, lui procurant ce plaisir exquis jusqu'au complet dénuement. Il avait touché son corps chaud et doux, laissé couler doucement ses lèvres le long de sa poitrine qu'il avait entouré d'un chapelet de baisers pour remonter jusqu'à son cou d'une grâce ineffable. Puis, il l'avait pénétré. Une paix bienfaisante les avait envahis au contact de leurs forces tranquilles, un moment particulier qui n'appartenait qu'à ceux qui s'aiment.

     

    Elle avait semblé inerte comme paralysée par un rêve dont elle avait du mal à se débarrasser, qu'elle ne pouvait oublier parce qu'un courant brûlant, violent et merveilleux les avait secoué tout entier, dans cette intense sauvagerie qui leur avait procuré des frissons étourdissants et interminables. Puis, son bassin avait ondoyé lentement jusqu'au paroxysme, un mélange de plaisir et de douleur, à la limite de l'éclatement, qui avait monopolisé toutes les fibres de son corps.

    Alors, Les bras de Moon, en serres puissantes, l'avaient entouré, l'enserrant, le comprimant, bloquant sa respiration, courant le long de ses reins pour remonter aussi vite vers sa nuque. Les doigts de Chris s'étaient infiltrés dans sa chevelure souple, tel un soc, la ramenant vers lui, rapprochant son visage jusqu'au souffle qui lui parvenait, chaud, saccadé, pour y déposer des baisers appliqués et légers. Les yeux clos, le corps en effervescence, comme électrisé, Moon avait à peine senti Chris qui se déversait en elle...son orgasme, par osmose, avait suivi, violent et démesurément long.....

     

    La tension s'étant relâchée, un bien-être les avait envahi. Ils avaient laissé leur corps apaisé se détendre sur la couche devenue trop petite par rapport au bonheur qu'ils avaient éprouvé.

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